Statut de conservation
Description de l'animal
La Filaire loa, également connue sous le nom de Loa loa, est un ver parasite appartenant à la famille des filaires. Ce parasite est surtout connu pour son cycle de vie complexe qui implique des hôtes humains et des vecteurs insectes, principalement des mouches du genre Chrysops, surnommées "mouches des cerfs". Ces mouches sont les vecteurs responsables de la transmission de la Filaire loa d'un hôte à l'autre lorsqu'elles se nourrissent de sang.
La Loa loa est un nématode, c'est-à-dire un ver rond, qui peut atteindre une longueur considérable une fois adulte, avec des spécimens femelles plus longs que les mâles. Les femelles peuvent mesurer jusqu'à 70 mm de long et 0,5 mm de diamètre, tandis que les mâles sont généralement plus petits. Ces vers se caractérisent par leur corps cylindrique, filiforme, et transparent, ce qui leur permet parfois d'être visibles à travers la peau de l'hôte infecté.
Le cycle de vie de la Filaire loa commence lorsque les mouches du genre Chrysops piquent un hôte humain infecté, ingérant ainsi les microfilaires présentes dans le sang de l'hôte. Ces microfilaires mûrissent ensuite en larves infectieuses à l'intérieur de la mouche. Lorsque cette dernière pique un nouvel hôte humain, elle transmet les larves qui pénètrent dans la peau et se développent en vers adultes au fil du temps. Les adultes vivent principalement dans le tissu conjonctif sous-cutané et se déplacent librement dans le corps de l'hôte, ce qui peut causer une affection connue sous le nom de loase ou "maladie du ver de l'œil", car les vers peuvent parfois traverser la conjonctive de l'œil, provoquant douleur et inconfort.
La présence de Loa loa dans le corps humain peut entraîner une variété de symptômes, allant de réactions cutanées locales, comme des gonflements temporaires et douloureux connus sous le nom de "Calabar swellings", à des manifestations plus graves incluant des dommages aux organes vitaux. Les symptômes peuvent varier considérablement d'une personne à l'autre, et dans certains cas, l'infection peut rester asymptomatique pendant de longues périodes.
Le diagnostic de l'infection par Loa loa repose généralement sur la détection des microfilaires dans le sang ou, plus rarement, sur l'observation directe du ver lorsqu'il traverse la conjonctive de l'œil. Le traitement peut impliquer l'utilisation de médicaments antiparasitaires, bien que la gestion des cas soit compliquée par le risque de réactions sévères dues à la mort des parasites.
La Filaire loa est principalement présente en Afrique centrale et de l'Ouest, où l'écologie locale favorise la prolifération des mouches vectrices. La prévention de la loase repose sur la réduction de l'exposition aux piqûres de mouches, par exemple en utilisant des moustiquaires et des répulsifs, et sur des efforts de santé publique visant à réduire la population de vecteurs.