Photo: Orvet fragile
Poids et mesures
Longueur de 30 à 45 cm
Statut de conservation
Menacé
Description de l'animal
L'Orvet fragile (Anguis fragilis) est une espèce de reptile appartenant à la famille des Anguidae. Malgré son apparence et son nom commun, l'orvet n'est pas un ver, mais plutôt un lézard sans pattes, ce qui peut prêter à confusion. Sa répartition géographique couvre une grande partie de l'Europe, s'étendant jusqu'à certaines régions d'Asie. Il est particulièrement répandu dans les jardins, les prairies et les forêts, où il trouve refuge sous les feuilles mortes, les pierres ou les branches tombées, préférant les milieux humides qui favorisent la présence de ses proies.

L'orvet fragile mesure généralement entre 40 et 50 cm de long, bien que certains spécimens puissent atteindre jusqu'à 70 cm. Sa peau est lisse et brillante, avec une texture élastique, et présente une gamme de couleurs allant du brun, du gris au vert olive, souvent parsemée de taches ou de stries plus sombres. Cette coloration lui sert de camouflage parfait dans son habitat naturel, le rendant difficile à détecter par les prédateurs et les humains.

Ce reptile est principalement crépusculaire ou nocturne, bien qu'il puisse être actif pendant les journées pluvieuses ou nuageuses. Son alimentation est carnivore, se nourrissant principalement de petits invertébrés tels que des limaces, des vers de terre, des larves d'insectes et parfois de petits amphibiens. L'orvet utilise sa langue fourchue pour détecter les phéromones de ses proies, similairement aux serpents.

La reproduction de l'orvet fragile est ovovivipare, ce qui signifie que la femelle donne naissance à des jeunes déjà formés, plutôt que de pondre des œufs. La gestation dure environ trois mois, après quoi la femelle peut donner naissance à une dizaine de petits orvets, qui sont immédiatement autonomes.

L'une des caractéristiques les plus fascinantes de l'orvet est sa capacité à pratiquer l'autotomie, un mécanisme de défense qui lui permet de se séparer volontairement d'une partie de sa queue pour échapper à un prédateur. Bien que cette partie ne repousse jamais complètement, ce phénomène témoigne de la remarquable adaptation de l'orvet à son environnement.

Malheureusement, l'orvet fragile est souvent victime de méprise et de persécution en raison de sa ressemblance avec un serpent, malgré son rôle bénéfique dans le contrôle naturel des populations de ravageurs dans les jardins et les champs. La destruction de son habitat, la pollution et les pesticides constituent également des menaces importantes pour sa population.

En conclusion, l'orvet fragile est un reptile fascinant et utile, dont la présence discrète dans nos environnements naturels mérite d'être protégée et valorisée. Son mode de vie unique et ses adaptations remarquables en font un sujet d'étude intéressant pour les naturalistes et les amateurs de la faune sauvage.
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